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Pourquoi s’intéresser aux oiseaux et devenir membre du Club d’Ornithologie de Longueuil?
On s’intéresse aux oiseaux pour leur beauté, leur grâce et leurs couleurs. Quand on voit à la mangeoire un chardonneret, un geai bleu ou un cardinal (ou les trois ensemble), on ne peut s’imaginer que ce sont là les descendants des derniers dinosaures à avoir survécu au cataclysme de la météorite géante du Yucatan. La preuve en est que rien ne ressemble autant à un squelette de dinosaure qu’un squelette de poulet. Or, il n’est pas sûr que les oiseaux qu’on peut observer de nos jours seront toujours là. Comme les grands dinosaures, ces survivants risquent de disparaître si on n’y prend garde.
En effet l’empreinte écologique des humains prend de plus en plus de place. L’empreinte écologique est la somme de l’utilisation des ressources de la terre que chaque humain consomme en une année. L’augmentation constante de la population humaine et l’utilisation des ressources de la terre sans retenue par un grand nombre de personnes ne laisse plus beaucoup de place aux autres êtres vivants!
De fait, le nombre d’espèces d’oiseaux et le nombre des individus de chaque espèce est en chute libre depuis quelques décennies. Les activités humaines telles l’agriculture, l’industrie et les développements urbains empiètement de plus en plus sur les écosystèmes. De plus l’usage de pesticides de toutes sortes affecte le garde-manger des oiseaux. La guerre aux insectes par la destruction des lieux humides et l’épandage près des villes et villages ont réduit considérablement le nombre des insectes.
Il y a quelques années, il me semble qu’il avait beaucoup plus d’insectes qui s’écrasaient sur mon pare-brise quand je me rendais à ma maison de campagne en Estrie. En Allemagne depuis 1989, des entomologistes ont fait le décompte du nombre des insectes à différents lieux du territoire. La biomasse totale des insectes dans les pièges est passée de 1,6 kilogrammes en 1989 à seulement 300 grammes en 2014. De fait, le nombre d’insectes a diminué de plus de 45% partout dans le monde depuis 40 ans. Le nombre d’oiseaux, particulièrement les oiseaux insectivores, a diminué du même ordre au cours de cette période.
Le Club d’Ornithologie de Longueuil (COL) a pour mission de faire connaître la gent ailée au public pour s’assurer que les espèces d’oiseaux qui fréquentent notre région ne disparaissent pas. Ainsi, des nichoirs pour les hirondelles bicolores et des condos pour les hirondelles noires ont été installés dans le parc Michel-Chartrand et dans le parc de la Cité à Saint-Hubert. Que pouvons-nous faire pour protéger les oiseaux? En 1962, Rachel Carson a publié un livre intitulé Silent Spring (Le printemps silencieux) pour dénoncer l’usage des pesticides qui tuaient les oiseaux. Elle s’était aperçue qu’elle n’entendait plus de chants d’oiseaux dans son jardin. Cette dénonciation a amené à l’interdiction du DDT qui causait une mortalité importante chez les oiseaux.
On dit : pensez global et agissez local. Vous pouvez devenir membre du COL et participer à nos activités d’information, de protection et d’observation des oiseaux dans la nature. Toutes sortes d’initiatives individuelles et collectives peuvent contribuer à la survie des oiseaux. Il n’en tient qu’à vous de vous joindre au club pour contribuer à la préservation de notre avifaune! Vous pouvez faire la différence!
Luc Girard pour le COL