Compte-rendu de l’excursion à l’Observatoire d’oiseaux de l’université McGill le mercredi 7 septembre 2022

Ce 7 septembre, quatorze participants enthousiastes se sont présentés à notre rendez-vous au fond des bois à Ste-Anne-de-Bellevue, à 7h30, par temps chaud et brumeux. En m'incluant dans le compte, nous avions atteint le maximum permis de quinze participants!

Notre but principal était d'assister à une séance de baguage des oiseaux en migration automnale et la plupart d'entre nous en étaient à leur première visite à l'Observatoire.

Nous avons tout de suite été accueillis chaleureusement (et en français) par la bagueuse en chef, Cindy Bouchard, qui nous a présenté rapidement son équipe. Ceux-ci ont procédé immédiatement au baguage des derniers oiseaux déjà capturés avant notre arrivée. Nous avons ensuite marché en petits groupes séparés vers les filets, pour y observer les nouvelles prises et voir comment les bagueurs s'y prenaient pour les libérer et les déposer délicatement dans de petits sacs de coton individuels. Les oiseaux ensachés furent promptement ramenés à la station, et un groupe de volontaires a continué d'apporter les nouveaux arrivages - qui furent tous bagués devant nous et présentés à nos regards émerveillés. Chacun d'entre nous a pu libérer au moins un oiseau en le tenant dans sa main juste avant l'envol.

Nous avons eu le privilège de voir ainsi de très près - du plus gros au plus petit: deux éperviers bruns, un geai bleu, trois moqueurs chats, trois grives à dos olive, deux cardinaux à poitrine rose, un bruant chanteur, deux moucherolles à ventre jaune, des parulines des ruisseaux, du Canada, obscure, masquée, à tête cendrée, à poitrine baie, bleue, flamboyante et à calotte noire - et finalement, un grimpereau brun et un minuscule colibri! Il est à noter que les parulines du Canada et les moucherolles à ventre jaune constituaient une première cette année pour les bagueurs de l'Observatoire.

Nous avons aussi appris comment les grives à dos olive et les parulines obscures ont été équipées de minuscules émetteurs afin de les repérer pendant leur séjour à l'Observatoire, car ces oiseaux y demeurent parfois pour muer et repartir ensuite pour poursuivre leur migration. Comme les oiseaux sont particulièrement vulnérables pendant la mue, le projet de recherche de Vanessa Poirier, étudiante à la maîtrise, a pour but de déterminer sur quelles parties de l'ouest de l'île de Montréal les oiseaux devraient faire l'objet d'une protection accrue.

Après avoir dûment remercié nos hôtes, nous nous sommes dirigés vers l'Arboretum Morgan situé tout près. Nous y avons rapidement englouti notre lunch malgré l'heure hâtive, puisque nous nous étions tous levés très tôt! Nous avons parcouru quelques sentiers pour compléter nos observations mais les oiseaux se faisaient rares - sauf pour un épervier de Cooper que nous avons pu observer d'assez loin.

Si vous désirez voir la liste de nos observations, vous la trouverez ici:
https://ebird.org/checklist/S118298906

Je termine en applaudissant tous les participants et en saluant leur enthousiasme. Je remercie ceux qui ont généreusement accepté de répondre à ma demande pour covoiturer des ami(e)s ornithologues à travers la périlleuse(!) île de Montréal.

Au plaisir de pouvoir (peut-être) récidiver au printemps,
Georgette Larocque, votre fière trésorière.