Compte-rendu de l'excursion du 22 mars 2019 - Île Amherst

Nous étions douze participants vendredi le 22 mars. Tôt le matin, nous sommes partis avec une température chancelante, avec de la pluie, parfois mêlée de neige et une visibilité difficile. Mais plus nous progressions en chemin et plus la température s’améliorait.

Plusieurs ont pris leur déjeuner à la sortie 814 de la route 401 et ont fait le plein d’essence à un prix plus bas que celui au Québec. Quatre voitures sur cinq ont traversé à 09h30.

Durant la traversée, peu d’oiseau ont pu être observé. Quelques Harles huppés mais pas de très près. Nous nous sommes immédiatement dirigés vers notre gîte pour y déposer nos baguages et recevoir les instructions de notre hôtesse qui pouvait nous parler en Français. Le Lodge est une magnifique maison ancestrale des années 1800 mais très bien aménagée pour des visiteurs comme nous. Et vite la fièvre des oiseaux s’est emparée de nous et nous voilà partis. Nous étions à peine sortis du village qu’un arrêt s’imposait, un oiseau repéré par Marietta. C’était une Buse pattue et une autre pas très loin plus tard et voilà notre première Sturnelle des prés bien à la vue dans un arbre pas très loin. Et les Grands corbeaux volaient d’un peu partout et un Busard des marais ici et là bien présent. Durant la fin de semaine nous en avons vu une bonne vingtaine. Des Merles, des Carouges à épaulette, des Quiscale bronzés, il y en avait à profusion. Nous avons bien pris une à deux heures avant de franchir les 5 premiers kilomètres tellement il y avait toujours des choses à voir. Rendu côté sud en bordure du lac Ontario, nous avons été un peu déçu de voir que la glace dominait, donc pas de Canard en vue. À notre grande surprise l’île Amherst est maintenant dominée par des Éoliennes. Pourtant ce n’était pas le souhait de la population à en voir les affiches de protestation. Mais le progrès semble avoir priorité un peu partout. Nous nous sommes rendus au chemin qui nous mène à la forêt des hiboux mais qui était impraticable avec la neige et la boue. Il aurait fallu faire 1.2 km à la marche et c’était l’heure du lunch. Nous sommes allés le prendre à notre gîte. Selon les experts eBird ce n’était pas la peine de faire l’effort pour la forêt des hiboux puisqu’aucune fiche ne révélait de hiboux là dernièrement.

Après avoir bien mangé le lunch que chacun avait apporté, nous avons pris possession de nos chambres. Puis la planification voulait qu’on fasse le côté ouest de l’île. En premier, nous sommes allés faire une visite au quai du traversier.  Oui il y avait de l’eau dégagée de glace, mais il en restait encore passablement. Il y avait de la place pour des Bernaches, Garrots à œil d’or et Petits garrots. On a pris le chemin front vers l’ouest  et là il y avait plus de migration de passereaux tels Bruants chanteurs, Quiscales bronzés et un Busard des marais par ci par là. Nous avons pris le chemin Emerald pour nous diriger vers Back Beach. Les chemins étaient passablement boueux mais solides et sans danger. Il y avait un peu partout des Cerfs de Virginie soit dans les champs ou en bordure de route. Mais à la vitesse que nous roulions c’était sans danger. En approchant Back Beach le chemin est devenu impraticable, mais on pouvait voir qu’il y avait de l’eau. Ça demandait une marche en mauvais terrain d’au moins 1 km. et le vent était assez présent, même si le soleil brillait de tous ses feux. Ça demandait des courageux pour se rendre. Tous se sont rendus à l’exception de moi qui a manqué de courage. Une bonne heure s’est passé là et au retour la joie se manifestait de s’y être rendue. Il y avait de l’eau en bordure et des Canards à profusion, Petits fuligules, Fuligules à tête rouge, et des Harelde de kakawi, sans oublier un Cygne tuberculé. Nous sommes repartis de là avec la satisfaction d’une journée bien remplie. Mais sur le chemin du retour, Pascale a aperçu un Pic à ventre roux qui avait trouvé son refuge pour la nuit, il parait. Peu l’on vu puisqu’il ne se montrait pas.. En chemin par la concession 2, on espérait toujours le Hiboux des marais mais non, il ne semble plus en rester. Mais pour consolation nous avons vu sept énormes dindons sauvages, une première pour moi là-bas. Rendu au gîte nous avons allumé le poêle dans le grand salon le temps que Céline prépare sa  délicieuse lasagne qu’elle avait préparée pour le groupe. Quel délice c’était cette lasagne.. Après une si longue journée, le dodo ne s’est pas fait attendre trop longtemps et le vent sud, sud-ouest était passablement fort. Bon pour la migration…

Samedi matin, étant donné que le programme n’était pas très chargé, je suis parti assez tôt avant le lever du jour pour tenter une chance pour le Hiboux des Marais, accompagné de Georgette, mais ce fut chou blanc. Et le soleil voulait bien se pointer même si ce n’était pas très chaud. Rendus au gîte les oiseaux chantaient, Merle d’Amérique, Roselin familier, Mésange à tête noire, Geai bleu. Au déjeuner un Grimpereau brun est venu dans un arbre visible de la fenêtre, accompagné d’une sittelle à poitrine rousse. Après le déjeuner, nous avons à nouveau pris la direction de l’ouest et encore les Busards des marais se manifestaient assez souvent, ainsi que les Bruants chanteurs mais les Carouges à épaulettes et les Quiscales bronzés étaient dominants. Mais au coin d’Emerald nous avons pu voir une belle Sturnelle des prés. Et un signal venu d’une autre auto pour un Pic à ventre roux que tous n’ont pas vu non plus. Au bout de L’Emerald 40 foot, ça donne accès à de l’eau de la Baie de Amherst, wow en arrivant là, des milliers de Canards dominés par les Harelde de kakawi. Mon Dieu que les lunettes sont vite sorties pour voir de plus près ce spectacle avec au loin deux Cygnes tuberculés. Il y avait aussi des Fuligules milouinants et petits Fuligules. On avait par la suite un rendez-vous avec la boutique de laine Topsy. Mais quelle madame sympathique, et qui nous a reçus à bras ouvert, pour nous parler en majorité en Français, pour nous expliquer tout sur ses produits et sur la vie à l’île Amherst. Nous avons aussi eu droit à un transfert de mouton à la ferme de même que voir se côtoyer des moutons et des jeunes veaux qui vivaient tout près de la barrière. Et nous sommes allés prendre notre dîner, un spaghetti délicieux, repas qui a été préparé par Louise Falcon et France Deviller. En arrivant près de notre gîte, nous avons pu contempler un bel Épervier qu’on a pensé brun au départ et qui est devenu cooper par les réviseurs Ebird. Tous l’on vu car il est venu se percher à la vue par les fenêtres durant le dîner.

L’essence commençait à manquer pour quelques-uns. Ils ont donc dû traverser sur le continent pour faire le plein car l’île Amherst ne possède pas de station de ravitaillement.

Samedi après-midi a été consacré à visiter le sud de l’île vers l’ouest, un coin que je n’avais jamais fait encore. Il y a là de beaux marais qui doivent servir pour la nicher des Cygnes. Nous avons vu deux Cygnes sur le lac dans ce coin-là. Nous avons parcouru la concession 3. Le plus gros de l’attraction fut sans contredis les troupeaux de Cerfs de Virginie qui pouvaient atteindre jusqu’à 50 dans certains cas. Nous avions une référence pour la présence d’une Bécasse d’Amérique dans ce coin. On voulait aussi tenter de revoir le Pic à ventre roux autour de son dortoir que l’on avait vu la veille. Mais dans les deux cas ce fut en vain. On a fini la journée par notre traditionnelle raclette Suisse, accompagnée d’un goûteux sauté aux légumes préparé par Marietta. Tous les septiques ont été confondus.

Nous voilà rendu au dimanche, la dernière, avec le retour encore du beau soleil. J’ai eu la possibilité de finir avec suffisamment d’essence pour une excursion vers l’ouest qui nous a fait voir encore des Busards des marais, une Sturnelle des prés et un beau Pygargue à tête blanche adulte perché dans un arbre et nous sommes retournés voir nos Harelde de kakawi au bout de l’Emerald. Ils étaient toujours là. Certains participants sont allés du côté de Kingston pour visiter un parc qui leur a donné plusieurs belles observations dont des Fuligules à dos blanc. Pour moi ce crochet était un excédent qui ne faisait pas partie de mon programme. En résumé plus de 40-50 espèces selon Pascale Berthe qui a bien voulu compiler tout ce que nous avons vu et elle nous fournira ses fiches Ebird que je vais vous transférer. Nous avons fait un agréable voyage sur une île paisible, accompagné de plusieurs oiseaux non familiers.

Merci à notre agréable groupe très collaborateur,

Un merci spécial à ceux et celles qui ont préparé des repas: Louis St-Arnaud et sa femme Céline, Marietta Manolova, France Deviller et Louise Falcon.

Merci au gens de l’île Amherst pour leur grande hospitalité,

Votre guide, Pierre St-Onge